Ernani e la drammaturgia verdiana

Cet essai étudie Ernani (1844) de Verdi, un opéra qui constitue un tournant dans le mûrissement de la dramaturgie verdienne. La rencontre avec Hugo, et avec un drame aux couleurs fortes comme Hernani, néanmoins traversé de nuances grotesques, permet à Verdi, grâce aussi à la collaboration d’un poète débutant, Francesco Maria Piave, de se tester en tant que dramaturge total, responsable tout-puissant de l’œuvre, à même de déplacer les équilibres en sa propre faveur et de plier les formes à sa vision personnelle. Après une première comparaison entre les différentes versions opératiques d’Ernani (Bellini, Gabussi, Mazzucato, Verdi), devant souligner les choix dramaturgiques de Verdi et la structure de son Ernani, cet essai entre dans le vif de l’analyse en se concentrant sur la figure du baryton, sur le thème du grotesque, sur l’unité musicale de l’œuvre et sur l’usage des formes.

Il saggio verte sull’Ernani (1844) di Verdi, opera cruciale nella maturazione della drammaturgia verdiana. L’incontro con Hugo, e con un dramma a forti tinte come l’Hernani, seppure venato di sfumature grottesche, consente a Verdi, grazie anche alla collaborazione di un poeta esordiente, Francesco Maria Piave, di sperimentarsi come drammaturgo globale, come responsabile plenipotenziario dell’opera, in grado di spostare gli equilibri a proprio favore e di piegare le forme secondo la propria personale visione. Dopo una iniziale comparazione tra le varie versioni operistiche di Ernani (Bellini, Gabussi, Mazzucato, Verdi), tesa a evidenziare le scelte drammaturgiche attuate da Verdi e l’assetto strutturale del suo Ernani, il saggio entra nel vivo dell’analisi, concentrandosi sulla figura del baritono, sul tema del grottesco, sull’unità motivica dell’opera e sull’uso delle forme.